Chargement...
Chargement...


Michel Winock rencontre Mme de Staël

no_media
Une actualité de Mylène
Publié le 18/03/2016

C'est en 1766 que naquit Germaine de Staël, fille de Necker, le principal ministre de Louis XVI. Sa mère, grande figure parisienne, organisait des salons très courus dans lesquels on pouvait assister aux joutes de Diderot ou Buffon. Dans cette ébullition intellectuelle, Germaine fit son éducation dès ses 5 ans, et c'est probablement ce qui lui permit d'aiguiser son esprit et son sens politique et fit d'elle une théoricienne politique en avance sur son temps.

Michel Winock oriente sa biographie sur ce point là, voulant rétablir la lumière sur son histoire politique reléguée au second rang avec le temps. Aujourd'hui on ne connaît Mme de Staël que pour sa correspondance enflammée et on la croit dans l'ombre de Benjamin Constant. Sans arrêt à la recherche de l'amour absolu, elle eût 2 maris, 5 enfants et surtout beaucoup d'amants ce qui lui valut une réputation désastreuse de frivole écervelée.

Pourtant sa vie ne fut pas que balayée de tempêtes sentimentales. Celle que son père appelait tendrement "madame Saint-Ecritoire" parcourut l'Europe pour y trouver un modèle politique et partager ses idées avant-gardistes sur le sujet. Elle tissa un vaste réseau d'amitiés intellectuelles et tînt de brillants salons. Malheureusement au XVIIIe et au XIXe siècle, il n'est pas facile d'être une femme et il est inenvisageable d'émettre des idées sur la politique. Traitée d'intrigante et de comploteuse, épargnée de peu lors de la Terreur, elle fut exilée par Napoléon dont elle dit en 1802 " il me craint, c'est là ma jouissance, mon orgueil, et c'est là ma terreur".

Contrainte de quitter le France, elle se retire à Coppet en Suisse où elle y réunit les intellectuels européens les plus brillants. Pourtant elle ne rêvera que de Paris et soignera sa mélancolie à l'opium.

Michel Winock  nous guide dans cette période tourmentée en suivant les pas d'une des femmes les plus brillantes de son temps et réhabilite ainsi celle que ses amants redoutaient pour ses épouvantables scènes de jalousie, autant qu'ils l'admiraient pour son incroyable esprit. Le voici pour nous et en images pour l'évocation de c ebeau projet qui e rencontré les faveurs du public.

 

Bibliographie

Abonnement

Derniers articles du blog "Ces mots-là, c'est Mollat" envoyés chaque semaine par mail