Chargement...
Chargement...


Murder Ballad

1937_murder-ballad
Une actualité de Olivier
Publié le 16/03/2016

nickcavemunro.JPGNick Cave revient à la littérature, quinze ans après la traduction de Et l'âne vit l'ange,  et renoue avec ses thèmes fondamentaux, soit la mort et la folie, traités de manière obsessionnelle. L'homme en noir australien a su décliner brillamment le talent vénéneux qu'on lui connaissait déjà.

Alors que Bunny revient d'une de ses fructueuses tournées commerciales, il est représentant en produit de beauté, il découvre le corps sans vie de sa femme. Leur enfant, Bunny Junior, est plongé dans l'encyclopédie offerte par sa mère, et culpabilise relativement : il semble qu'il aurait pu aider sa mère à ne pas mettre fin à ses jours... Bunny, désemparé, ne trouve qu'une seule solution : reprendre sa tournée en emmenant son fils avec lui, dans une Punto déglinguée, qui sera leur seul foyer. Mais qu'apporter à Junior, alors que l'unique talent de ce père à la dérive est une aura sexuelle irrésistible doublée d'une ignorance crasse ? Cette ballade tempo moyen  montre les infinies formes que peut prendre l'amour filial, seul fragile rempart à la folie ambiante, pour ne pas mentionner le mystérieux satyre qui terrorise cette partie de l'Angleterre, armé d'un masque et d'un trident en plastique...

Ce roman, aux accents d'Harry Crews ou de Jim Thompson (version Des Cliques et des Cloaques), nous amènera dans l'Angleterre profonde, peuplée d'êtres déçus et amers et de chimères ricanantes en lieu et place des bonnes fées des contes.

La mort de Bunny Munro ? Une fête d'anniversaire cauchemardesque et interminable, en quelque sorte...

Bibliographie

Abonnement

Derniers articles du blog "Ces mots-là, c'est Mollat" envoyés chaque semaine par mail