Chargement...
Chargement...


Nos lectures du week-end - semaine #33

terredemeure1.jpg
Une actualité de Rayon Littérature
Publié le 13/08/2018
C'est lundi ! Et comme chaque lundi retrouvez nos lectures du week-end.
tu, mio   Après-guerre, sur une île de la mer Tyrrhénienne, au large de l’Italie. Un jeune garçon est venu, comme chaque été, passer ses vacances chez son oncle et son cousin Daniele âgé de quelques années de plus que lui. L’atmosphère éblouissante de ce petit port de pêche accueille ses premières errances de jeune homme, sorti du monde de l’enfance mais non tout à fait entré dans celui des adultes. De nature introverti, c’est en solitaire qu’il expérimente sa liberté nouvelle, se hasardant à toutes heures dans les différents lieux de l’île : au port - où les sorties quotidiennes auprès de Nikola, un pêcheur rescapé de la guerre, lui apprennent l’électrisante rudesse du travail en mer – sur la plage, à la nuit tombée, où il assiste en spectateur aux soirées improvisées par Daniele et ses amis. C’est là qu’il fait la connaissance de Caia, la belle Caia, à qui il vouera un amour silencieux mais non moins assumé, dès leur première rencontre. Lors de ses tête-à-tête avec Nikola et Caia, dans leurs silences ou à travers quelques bribes de mots qu’ils laissent échapper, le jeune homme découvre et s’approprie peu à peu l’histoire mondiale, les atrocités de la guerre, le traumatisme que l’enfance lui avait épargné. Il apprend aussi petit à petit ce qu’être un homme, un adulte, suppose, amène, provoque.
Erri de Luca nous raconte comment l’amour, quand il vous assaille à cet instant précis de l’adolescence, peut décider, au-delà de tous les déterminismes, de l’adulte que nous serons.
Immense de subtilité, ce livre est une pépite !

Natacha

 
terredemeure.jpg   Réédition attendue d'un roman post-apocalyptique, culte aux Etats-Unis, où il fut publié pour la première fois en 1949, La Terre demeure va vous offrir un plaisir de lecture vertigineux.
Parce qu'il se fait piquer par un serpent, un jeune anthropologue parti mener des recherches dans une cabane au fond des bois évite une pandémie.
Lorsqu'il redescend en ville, celle-ci est vide, mais Isherwood (Ish) ne semble pas très remué. C'est la réaction de notre protagoniste qui tout d'abord surprend. Il semble plus effrayé de briser une vitre (et donc d'enfreindre une lois liée à la propriété) que de se retrouver peut-être seul au monde.
Le roman se déroule jusqu'à la fin de la vie d'ISh et explore non pas les conséquences de la disparition de l'espèce humaine, mais l'après. Que feraient quelques hommes "moyens" si l'humanité s'arrêtait ? tenteraient-ils de continuer comme avant, comme si de rien n'était ? essaieraient ils de s'instruire pour apprendre de quoi survivre (médecine, mécanique, agriculture...) ? seraient-ils pacifiques ?
Le roman a le sérieux d'un essai, sa lecture est passionnante car, même si vous n'êtes pas d'accord avec la vie des survivants, le fantasme est vertigineux !
Imaginez, vous aussi, un reboot de l'humanité !

Anaïs
 
maisonisolement.jpg  
McGreevy, combattant de l'IRA, est poursuivi par la police. Blessé, il se retranche dans une vieille bâtisse qui lui semble abandonnée. Y vit pourtant en recluse Josie, une vieille femme que la vie n'a pas gâtée. Commence alors une étrange cohabitation entre ces deux personnages. Ce roman admirable et très bien construit ne se résume pas à cette improbable rencontre, et le récit de leurs vies respectives se font écho tout au long du roman : la violence de l'engagement pour l'un contre la violence d'une vie gâchée pour l'autre. Refusant tout manichéisme, ce livre est idéal pour découvrir la grande romancière qu'est Edna O'Brien.

Lucie
 

Bibliographie

Abonnement

Derniers articles du blog "Ces mots-là, c'est Mollat" envoyés chaque semaine par mail