On ne croyait pas si bien dire en évoquant la forte actualité autour de Dabit puisque vient de nous parvenir la réédition de L'Ile aux Editions de Paris Max Chaleil, un recueil de nouvelles introuvables paru originellement chez Gallimard en 1934 et qui a cette particularité de ne pas se situer dans l'univers habituel de l'écrivain, c'est-à-dire Paris dont il fut avant-guerre un des plus sensibles peintres. Trois belles et longues nouvelles où la lumière se fait plus intense, le soleil dispensant "des heures égales, lourdes de joie", et quelques courts textes de voyage. Une intelligente façon de nuancer le portrait cet écrivain de la "seconde zone" et une raison supplémentaire de lui rendre visite dans son relatif purgatoire.