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Pour qui sera ce serpent ?

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Une actualité de David V.
Publié le 09/05/2013

M.E. Braddon Sur les traces du serpentOn sait gré à Joelle Losfeld de régulièrement tirer de l'ombre quelques auteurs méconnus ou oubliés. C'est à elle que l'on doit la résurrection de Mary Elizabeth Braddon (1835-1915), cette victorienne flamboyante, il y a une dizaine d'années avec Le secret de Lady Audley qui nous réjouit fort et nous incita dès lors à surveiller chaque nouvelle sortie. Sur les traces du serpent qui paraît aujourd'hui est le cinquième à sortir sous son enseigne, un signe de fidélité et la preuve qu'il y a désormais un public pour cette littérature remise en vogue depuis la renaissance de Wilkie Colllins. Il s'agit de son tout premier roman et à ce titre il contient de façon pour le moins excessive (et donc réjouissante...) tous les ingrédients, toutes les sauces les plus poivrées de ce qui deviendra sa spécialité et dont beaucoup de ses contemporains seront à la fois envieux et aussi un peu moqueurs. Sous ce titre très biblique se dissimule une intrigue plus que fournie avec rebondissements, chausse-trappe, histoires de vengeances dans la plus pure tradition du roman feuilleton. Mais n'y aurait-il que cela que nous lirions Braddon avec un plaisir un rien ironique, sinon un détachement amusé. La toute fin de son livre pourraît nous sembler bien lyrique et fleurie si elle n'était précédée d'intrusions moqueuses de l'auteur, de saillies gourmandes au coeur de l'intrigue, ce piment dont elle parsème tous ces romans et qui leur donne cet aspect particulier qui colle si bien à notre temps amateur de costumes mais point de niaiseries. Lire un roman de Mary Elizabeth Braddon a de belles vertus curatives, on s'y amuse, on se laisse prendre par l'histoire emberlificotée à souhait en avouant que cela vaut largement un de nos polars en vogue.

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