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Prix du Polar européen : l'Islande à l'honneur

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Une actualité de Karine G.
Publié le 15/03/2016

islande.jpgLe Prix du Polar européen vient d'être décerné à l'écrivain islandais Arnaldur Indridason pour L'Homme du lac. L'occasion pour nous, libraires, de vous faire découvrir ou redécouvrir ces polars venus du froid...

Car il existe en effet une "école" du polar nordique répondant à des critères communs tels que : écriture au scalpel, ambiances sombres, personnages désabusés ou désespérés - y compris l'inspecteur ou le commissaire de service - lenteur implacable de l'intrigue, sans oublier les données climatiques : vent glacé, neige ou tempête (au choix). On l'aura compris, si l'on ne rit pas beaucoup dans ces romans, par contre l'on y boit beaucoup, ceci compensant sans doute cela... Le chef de file serait sans doute le Suédois Henning Mankell, avec son personnage le commissaire Kurt Wallander, mais on peut citer aussi ses précurseurs Maj Sjöwall et Per Wahlöö qui signent à quatre mains les enquêtes de l'inspecteur Beck, ou le Norvégien Jo Nesbo et son héros l'inspecteur Harry Hole, ou la série de Karin Fossum mettant en scène l'inspecteur norvégien Konrad Sejer, sans oublier les enquêtes du commissaire Van Veeteren par Hakan Nesser, le privé Varg Veum par Gunnar Staalesen, ou encore Anne Holt, Liza Marklund, Karin Fossum, etc...

Pour en revenir à Arnaldur Indridason, il est l'auteur d'une série policière dont l'enquêteur principal est le commissaire Erlendur Sveinsson, que les éditions Métailié ont entrepris de traduire en France - à ce jour quatre titres sont disponibles. Les lecteurs français le découvrent donc en 2005 avec La Cité des jarres (publié initialement en Islande en 2000) - récompensé par le prix Clé de Verre du roman noir scandinave, prix Mystère de la Critique, et prix Coeur noir - une énigme faisant référence à une curieuse histoire de filiation, le peuple islandais ayant toujours vécu enclos sur lui-même de part sa situation insulaire. On retrouve Erlendur dans La Femme en vert, titre aussi primé que le précédent puisqu'il a obtenu le Prix Clé de Verre du roman noir scandinave, le prix CWA Gold Dagger, et en France le Grand prix des Lectrices de Elle. Ingrédients de ce deuxième opus : un os, qui va remonter à un squelette lentement déterré, une famille où règne la terreur d'une femme battue, l'Islande pendant la Seconde Guerre mondiale. Le troisième titre La Voix, qui a obtenu le Trophée 813 et le Grand prix de littérature policière 2007, est un huis-clos policier dans un hôtel de luxe Reykjavik, envahi par les touristes, en plein mois de décembre. Le réceptionniste, déguisé en père Noël, est retrouvé assassiné... Petit plus : ces trois premiers titres parus chez Métailié existent aussi en format de poche, dans la collection Points Policiers. Dernière traduction en date, L'Homme du lac vient de se voir décerner ces jours-ci le Prix du polar européen, d'autant plus mérité que l'Histoire de l'Europe est au coeur de l'ouvrage : la guerre froide, l'ex-bloc communiste, les années soixante, servent de toile de fond à ce roman où, comme souvent avec Indridason, l'on découvre une facette méconnue de l'Islande.

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