C'est avec regret que nous avons appris ce matin la disparition du comédien, réalisateur et écrivain Bernard Giraudeau. Né à La Rochelle en 1947, ce petit-fils de marin était également un grand passionné de mer, de voyages et d'aventures, comme en témoignent sa production littéraire. Si Le marin à l'ancre, Les dames de nage et Les hommes à terre, ont tous rencontré un certain succès, son dernier roman et sans doute le plus personnel de ses livres avait pour sa part été très remarqué par la critique. Cher amour se présente alors comme une lettre adressée à une mystérieuse Madame T., dans laquelle le narrateur se dévoile, évoquant les différentes vies qu'il a menées. "Mais derrière un horizon, il y en a toujours un autre, confie-t-il au magazine Evene. Alors un jour il faut savoir se poser, regarder autour de soi, et profiter en pleine conscience de ce qui nous est offert. C'est pareil avec l'amour. Il paraît toujours inaccessible ou illusoire… Mais il est là, prêt à nous envelopper. C'est nous qui ne savons pas le voir ou le provoquer. J'ai cherché l'amour un peu partout, mais je crois qu'aujourd'hui, je sais qu'il suffit d'être attentif, à l'écoute, et d'être amoureux des êtres. C'est aussi être amoureux de la vie."
Nous avions eu plaisir à recevoir à la librairie cet homme à la fois simple et élégant dont la gentillesse et la combativité nous avaient frappés. Il était notamment venu pour une séance de dédicace l'année dernière, à l'occasion de la sortie de Cher amour et d'une bande dessinée intitulée R97, les hommes à terre. Fruit d'une étroite collaboration avec son ami l'illustrateur Christian Cailleaux, cet ouvrage sera complété par la parution en octobre des Longues traversées, album qui reprendra le personnage de Théo.