Avant la rencontre dans les salons Mollat,
Michel Del Castillo a bien voulu se prêter au jeu de notre caméra pour évoquer son dernier ouvrage,
Mamita, qui en cette rentrée littéraire paraît aux éditions Fayard. Ce roman condense tous les thèmes de prédilection de l'auteur, de façon encore plus aiguë, à tel point que, nous confie-t-il, la difficulté et la douleur qu'il a ressenties à l'écrire lui ont fait frôler la dépression. Dans le creuset de l'écriture, le lecteur familier de l'oeuvre retrouve ainsi la terrible figure de la mère, la période de la Guerre d'Espagne, l'enfant abandonné, la trahison, la musique, la solitude... Car chez Michel Del Castillo les frontières ne sont pas tranchées entre le roman et l'autobiographie, son histoire personnelle se dessine en filigrane derrière les mots - ainsi que le soulignera avec justesse l'animateur de la conférence, M. Jean-Marie Planes. La musique a accompagné toute la vie de Michel Del Castillo qui aime à dire qu'il est "né sous un piano" - boutade dans laquelle se niche une réalité : sa mère était pianiste et l'instrument trônait dans la maison - si la guerre n'avait pas bouleversé sa vie, l'écrivain se destinait à devenir pianiste. Les échos de Chopin résonnent dans
Mamita de belle et sensible façon, si bien qu'en refermant le livre le lecteur se surprend à avoir l'envie d'écouter sur sa platine un des
Préludes ou des
Nocturnes...
Dans la salle, le public qui attendait avec ferveur Michel Del Castillo se composait de tous âges, toutes générations : collégiens ayant lu
Tanguy, le premier livre de l'écrivain, étudié à l'école ; jeunes gens, personnes âgées... Il y aura une suite à
Mamita, nous a appris l'auteur qui veut prolonger ce livre par un deuxième volet. Autre projet littéraire qu'il ambitionne d'écrire : une biographie de Goya, notamment ses dernières années vécues à Bordeaux - ce qui nous donnera sûrement l'occasion de le revoir dans notre ville (et nous en sommes ravis !)
Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'assister à la conférence, vous pouvez retrouver le podcast de la rencontre en cliquant
ici.