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Saint Jérôme

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Une actualité de David V.
Publié le 09/05/2013

JérômeLes plus incrédules ont dû en rabattre de leur scepticisme, les plus patients ont vu leurs efforts récompensés, les plus fous auront un livre dément pour passer l'hiver, les acharnés de littérature découvriront un auteur hors norme, les Libournais possèderont une chance de se rattraper de l'oubli auquel ils condamnent l'un de leurs venu mourir derrière leurs remparts, les libraires tiennent un pavé (deux exemplaires pour faire une pile) pour impressionner les gros lecteurs, les critiques qui avaient honteusement boudé ce livre à sa sortie se voient offrir une chance de se rattraper, bref chacun a une bonne raison de se réjouir de la renaissance d'un très grand livre de la littérature française contemporaine, un livre maudit d'un écrivain blessé, un roman furieux que nul n'osait ressusciter et que seule une très petite maison de qualité a osé tirer du puits sans fond où l'indifférence l'avait projeté, un morceau de noirceur infinie dans la lignée de Biely, dans le souvenir de Hardy, de l'incandescence à l'état pur, un livre indispensable donc qu'accompagnent deux autres rééditions bienvenues, Ceux qui n'en mènent pas large au Dilettante, récit de la nuit avinée d'un looser au frigo vide et à l'âme réfrigérée et L'ombre des forêts dans la petite vermillon de La Table Ronde dans lequel un trio de gueux rivalisent de désespoir car c'est un concept que peu d'auteurs ont aussi bien illustré et dépeint que Jean-Pierre Martinet : Jérôme donc, enfin, pour longtemps, revit. N'allez pas commettre le crime de le manquer cette fois-ci !

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