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Science-fiction : séance de rattrapage

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Publié le 28/02/2017
Quelques livres sont particulièrement sortis du lot (toujours subjectivement parlant bien sûr) ces derniers mois en littérature de genre. Petite séance de rattrapage des derniers coups de cœur du rayon science-fiction/fantasy pour être sûr de n'avoir rien raté !
liu.jpg vrais enfants problème trois corps

D'abord, petit focus sur la collection Une Heure-lumière des éditions Le Bélial qui ont vraiment le chic de proposer des textes percutants. Notamment, l'excellent L'homme qui mit fin à l'histoire de Ken Liu. Une fiction-documentaire de moins de 100 pages qui met en lumière les exactions commises par les Japonais en Chine dans le fameux camp 731 dans les années 30 et 40, en utilisant le biais du voyage dans le temps. Intelligent, profond, ce texte soulève des questions éthiques, philosophiques et résonne longtemps après la fin de la lecture.

Ensuite, impossible de passer à côté de l'inoubliable Mes vrais enfants de Jo Walton (Denoël). Déjà, avec Morwenna et la trilogie du Subtil changement, l'auteur nous avait offert des pépites mais ce dernier texte continue de démontrer l'excellence de la plume de l'auteure anglaise. Une vieille dame raconte ses souvenirs mais n'est plus très sûre de savoir quelle vie elle a vraiment vécu. Celle de Tricia, une femme au foyer à la vie terne ou celle de Pat, une femme qui a refusé d'épousé Mark, et va s'épanouir autrement. Deux vies possibles, chacune avec ses embûches et difficultés qui, comme toute bonne uchronie personnelle, renvoie le lecteur à ses propres choix de vie. Mais au-delà, chacune des dimensions est truffée de réflexions sociales notamment sur le féminisme, grâce à des faits historiques légèrement modifiés. Une perle de délicatesse comme toujours.

Enfin, Le problème à trois corps de Liu Cixin (Actes sud) est le premier tome d'une trilogie de hard sf dont il ne faut pas lire le résumé qui dévoile une partie de l'histoire. Difficile d'ailleurs de parler de ce livre sans trop en dire. Disons juste qu'une certaine étrangeté émane de ce texte au premier abord : des personnages un peu lisses, un rythme assez lent, des passages sur l'histoire de la Chine qui peuvent nous décontenancer, pauvres occidentaux, le tout assaisonné d'une bonne dose de sciences (technologies, physique quantique). Mais déjà la séduction opère, notamment grâce à la déconstruction du récit par l'auteur, et puis surtout la fin de ce premier tome est absolument sublime et laisse présager du meilleur !

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