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supernouvellistiquespialidocious!

C'est empli d'une joie qui chaque année le reprend, et qui fait aujourd'hui sautiller ses  dix doigts sur le clavier comme un Chopin pompette, que votre mollatblogueur entame son article.  La raison de cet emportement? Ce mois de mars est paru, comme vingt-sept autres avant lui, le recueil annuel des nouvelles lauréates du Prix du Jeune Ecrivain de Langue Française. Cela ne dit certainement rien à la plupart, lecteurs des plus assidus compris. Je me dois de leur dire alors que, des auteurs confirmés qu'ils dévorent, de nombreux sont issus de cet évènement-là ( tels Marie Darrieusecq, Jean-Baptiste Del Amo, Arthur Dreyfus, Antoine Bello, Hugo Boris...). Mais, si celle-ci est la première, les raisons ne manquent pas de saluer l'initiative du PJE.

Fondée en 1984, cette association a pour dessein de "promouvoir la lecture et l'écriture auprès des jeunes de moins de 27 ans", notamment à travers un concours de nouvelles ouvert  à tout le monde francophone. Au fil du temps, "le Prix du Jeune Ecrivain est devenu le prix littéraire le plus convoité des jeunes", et de façon sûre celui de meilleure qualité. Un comité de lecture prestigieux (Carole Martinez, Atiq Rahimi, Sylvie Germain, Philippe Ségur et bien d'autres...) désigne chaque année, après une selection pointilleuse, les textes lauréats qui constitueront un recueil publié chez Buchet-Chastel. Histoires en creux est celui de 2012.

Peu importe, en fait, que votre Mollatblogueur n'ai pas encore lu ce nouveau millésime, car il vous l'assure, tous les précédents n'ont fait que de le ravir, et il paraît certain que celui-là ne faillira pas à la règle. De tous les horizons, de toutes les cultures, les histoires, des auteurs tout juste éclos savent déployer des trésors d'écriture, chaque année se surpassent. Il en résulte des textes courts et forts, frais, dont la mixité préserve le lecteur de tout ennui et où la surprise, l'inconnu est à chaque page. Vraiment, avant de plonger dans cette marmite, on ne soupçonne pas une telle profusion d'idées, de styles, de caractères et d'avenirs littéraires potentiel dans la jeune langue française.

N'en déplaise aux éditeurs et aux lecteurs, souvent frileux devant les genres minoritaires, la nouvelle a cependant sa place parmi les autres littératures. Elle doit se lire et se faire promouvoir pour exister. Certains, encore, en sont des spécialistes et y ont du succès: Annie Saumont (Le tapis du salon) ou Bernard Quiriny (Contes carnivores, Une bibliothèque très particulière) qu'on saluera, font encore percer ce cri du texte intense de quelques pages, où la chute se veut un choc souvent, où tout doit se dire vite et fort. Mais nous les compterons sur les doigts de la main, c'est dommage. Qu'il existe un concours tel que le PJE est hautement salutaire, car il démontre, ô combien, que la qualité d'un écrit n'est ni tributaire de sa longueur, non plus, enfin, que de l'âge de son auteur.

Pour tout cela, longue vie à lui, vive la nouvelle. Et que personne ne me dérange plus pendant ces prometteuses Histoires en creux... Camille Persais

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