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Sur un air de milonga

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Une actualité de Véronique M.
Publié le 18/03/2016

 Jean-Pierre Bernés n'aura pas eu seulement à affronter depuis son fief arcachonnais les grèves qui ont ralenti la circulation pour venir enchanter un public attentif au récit de son amitié avec le génie des lettres argentines Jorge Luis Borges, dans J.L Borges : La vie commence (Le Cherche midi). Il lui aura fallu aussi passer avec succès l'épreuve de notre caméra à laquelle il confia, encore émerveillé, ces fantastiques "bifurcations du destin" qui amenèrent un jour de 1975 ce jeune agrégé d'espagnol alors nommé attaché culturel à l'ambassade de France de Buenos Aires, à gagner la reconnaissance éternelle de l'écrivain. Ses souvenirs émus furent ponctués par de savoureux intermèdes de tangos et milongas (ancêtre du tango) exécutés par ce témoin et confident, par ailleurs musicien et chanteur. Peu avant sa disparition en 1986, le Maître lui confiera non sans malice la mission suivante : "Vous m'avez aidé à mourir en littérature. Je n'ai rien à vous léguer, mais je vous condamne à être la mémoire de Borges"... L'heureuse malédiction s'est bien accomplie puisqu'à côté de la réédition récente de ses Oeuvres Complètes dans la Bibliothèque de La Pléiade (en partie préparée du vivant de Borges ravi de cette immortalisation), son traducteur et fidèle Jean-Pierre Bernés restitue l'atmosphère des mémorables soirées littéraires et musicales passées à Buenos Aires en compagnie du "trio infernal" (Borges, Adolfo Bioy Casares et sa femme Silvina Ocampo) pour nous livrer un portrait inédit encore empreint de sa tendresse pour le vieux Sphinx argentin.

 

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