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To be or not to be...cinéphile?

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Une actualité de Marie-Aurélie
Publié le 19/03/2016

Exit les stars hollywoodiennes, les happy end et les paillettes de la grande machine qu'est devenu le cinéma ; avec ce malicieux Petit éloge du cinéma, Jean-Jacques Bernard retrace tout une vie du cinéma français à travers son expérience de cinéphile et d'homme.

Slalomant habilement d'un point de vue à l'autre, d'un bouleversement à l'autre, l'auteur aborde toute les facettes d'un cinéma complexe dont les rouages sociaux, technologiques et émotionnels ont laissé des marques indélébiles sur les spectateurs que nous sommes tous. Bien sûr, aux travers des ces récits enchassés, on devine aisément la figure de l'auteur en jeune cinéphile obsédé, trainant sa solitude d'une salle obscure à l'autre. De cette partie, on retient la nostalgie d'une époque révolue car Bernard le dit haut et fort  :  "Commençons par dire que le cinéma est mort, ça mettra à l'aise." Cela a le mérite d'être clair et disons-le, cela donne envie d'en savoir un peu plus ; parce que le cinéma est mort, oui; mais non. Derrière cette phrase provocatrice mais pas tout à fait fausse, l'auteur exprime la nouvelle identité d'un nouveau cinéma toujours en mouvance. En effet, la réalité du métier quand on est pas une célébrité : les fameux intermittents du spectacle qui accumulent les petits contrats et les galères en tentant de respecter les codes implicites et parfois dégradants de la profession. Les changements apportés par les nouvelles technologies ont aussi transformé une certaine vision du cinéma. La VHS puis le DVD ont longtemps déplu aux cinéphiles les plus conservateurs qui pensaient que ces nouveaux formats tueraient à petit feu le cinéma dans ce qu'il a de plus sacré...Vrai ou pas, quoi qu'il en soit le cinéma et toujours là, Le blu-ray est arrivé, ainsi que la 3D.

Toutes ces transformations, Bernard les évoque avec une grande précision et une grande justesse en dépit de la brièveté de cet éloge et malgré l'évidente ironie de son style inimitable c'est avec une grande tendresse pour le cinéma "d'aujourd'hui" que l'on referme ce petit livre.

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