Lui vivant, jamais elle n’épousera un énarque devenu conseiller à la cour des Comptes (raie sur le côté et costume trois pièces, vous voyez le genre ; ça détonne un peu. Et puis « Marie-Colbert », non vraiment, il ne s’habituera jamais à ce prénom).
Etape 1 : Lui faire comprendre qu’ils n’appartiennent pas à la même caste.
Etape 2 : Insinuer que ce monstre bouffi d’orgueil n’en veut qu’au don de voyance de Thérèse. D’ailleurs, dès qu’il sera arrivé à ses fins politiques, il la jettera comme un vieux linge.
Etape 3 : Insister sur les points précédents.
Etape 4 : Disséquer son arbre généalogique : autant de particules cachent des monticules, il a forcément des cadavres au placard.
Etape 5 : « Marie-Colbert » ??
Mais Thérèse a réponse à tout, ils s’uniront pour le meilleur et pour le pire. Non, c’est plutôt le futur marié que l’on devrait plaindre. Le pauvre ne sait pas où il a mis les pieds. Les hostilités ne font que commencer.
C’est toujours un plaisir de redécouvrir la gouaille et l’énergie de
Daniel Pennac ! De situations fantasques en dialogues tonitruants, le papa de la famille Malaussène n’a de cesse de nous enchanter.
Ex-dernier tome de la saga Malaussène et paru en 1999,
Aux fruits de la passion se lit comme on dévore un bon plat régional : quelque chose que l’on connaît et dont on ne se lasse pas.