En marge du monde
On a beau les lui expliquer, les règles sociétales lui échappent. Avec ses vieux vêtements sales sur le dos et ses dents noires, Dan rêve pourtant de s’intégrer parmi ces gens indifférents à ses crises de « grand-vent-dingue ». Aussi difficile soit-il, elle doit tracer seule son chemin.
Nous la trouvons donc parmi de pauvres gens sans éducation ni hygiène. Si pour eux les jours passent et se ressemblent, lui est offert à elle l’espoir sous la forme d’un homme marqué d’une cicatrice sur la joue. Peu importe alors les rumeurs, ensemble ils réaliseront son grand projet.
Aussi belle pourrait être la vie, le vent persiste à entraîner Dan plus loin. Comme un phare dans la nuit, elle suit les traces d’un appaloosa, le seul souvenir joyeux de son enfance. Et peu importe que tout lui soit étranger ou bizarre.
Seule contre tous
On en plaindrait le fou qui penserait pouvoir la rallier facilement à sa cause et la mettre en cage. Dan n’est une proie facile qu’en apparence. Contrairement aux chevaux qu’elle aime tant, il est impossible de l'apprivoiser.
Transcolorado s’inspire du roman américain des grands espaces, de ces pionniers qui ont souhaité apporter leur pierre à l’édifice, de planter un drapeau dans le sol.
Pour son premier roman, Catherine Gucher créée un personnage naïf et sensible, un être à part qui réalisera tant bien que mal « qu’on ne peut peut-être jamais savoir ce qui se passe au-dessous du ciel en réalité. »