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Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir

Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir-Cookie Mueller-Finitude
Une actualité de Emilie D.
Publié le 18/03/2017
Voilà bien un livre au charme fou, et un charme qui opère dès la couverture : Une femme au profil inattendu, un nom qui sonne comme celui d'une chanteuse rock, et un titre qui invite à plonger dans les profondeurs abyssales de l'inconscience.
Elle s'appelle Cookie Mueller, et si elle est encore peu connue aujourd'hui en France il faut vivement souhaiter que ce livre y contribue, que la réputation qu'elle s'est forgée outre Atlantique puisse traverser les frontières.

Cookie naît à la fin des années 50, dans la banlieue de Baltimore. Très jeune déjà, de San Francisco à New York, elle côtoie le milieu underground mythique des années 70. Certains d'entre vous, cinéphiles,  ont eu l'occasion de découvrir son visage dans un film de John Waters. On peut aussi retracer son parcours grâce à  l'objectif de l'icône photographe Nan Golding. Elle disparaît en novembre 1989, meurt du Sida alors que le mur de Berlin tombe.

Ce livre, c'est un peu son histoire qui y est racontée, souvenirs parfois gais, souvent graves de sa vie d'actrice, d'amoureuse, de mère et de fêtarde. Elle livre des instantanés de ce que furent les mythiques années 70 et 80 avec un sens du détail confondant. L'écriture de Cookie est efficace et limpide, et la réalité qu'elle décrit souvent noire. En fait Cookie flirte sans cesse avec le tragique mais parvient toujours à s'en extraire et à manifester une certaine exaltation de vivre.

On découvre ainsi au fil des pages que c'est bien plus qu'un charme qui nous relie à Cookie. En fait, l'écriture de Cookie à une âme.

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