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un été idéal

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Une actualité de Pierre
Publié le 04/07/2015
Capharnaum-5 Joie et allégresse, les formidables éditions Finitude dont on cherche en vain les fautes de goût, viennent de faire paraître le cinquième numéro de leur revue Capharnaüm, cette fois dédiée aux idées. Mais les idées pour Finitude ressemblent plus à du mauvais esprit qu'à du prêt-à-penser. En ces temps de torpeurs émollientes voilà l'occasion de se rafraîchir l'esprit par un épatant choix de textes où l'humour le dispute à l'étrange. La revue s'ouvre par une curiosité désopilante, l'évocation par Louisa May Alcott universellement célèbre pour ses quatre filles du Docteur March, des tentatives communautaires de ses parents. Où comment dans les années 1840 une bande d'intellectuels américains songent à changer la vie par le végétalisme et l'auto-gestion, mais il est rare que les idées suffisent à faire pousser les blés et comme souvent les femmes se trouvent être un peu moins égales que les autres. Mais les idées singulières sont aussi celles de Frigyes Karinthy, grand écrivain Hongrois du début du XXième siècle, qui fait mine de ne pas comprendre qu'on puisse donner le Nobel de littérature à Tagore avant de faire le récit d'un homme craignant d'arriver en retard à son exécution. Parmi les stimulantes pépites de Capharnaüm ne manquez pas la grinçante dystopie de Jérome K. Jérome qui par abus de cigare se trouve plonger dans un sommeil de mille ans et se réveille dans un monde où l'hystérie égalitaire a fait de la société une étable. Nous n'en dirons pas plus, entrez dans ce Capharnaüm, c'est un bain d'une salutaire vigueur.

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