Les mots de Metz résonnent face à la couleur et aux traits - à la sensibilité de l'un, répond en miroir le pinceau de l'autre. Quelle émotion d'entendre à nouveau la voix singulière de Metz, épurée, fragile et belle, voix qui s'est tue sur un suicide, silence définitif et clos. On se souvient des premiers livres du poète : Journal d'un manoeuvre, fragments arrachés au quotidien d'un chantier, et du chant contenu des Lettres à la bien-aimée.
Quelques fragments de ce dernier opus, à lire avec les yeux, et à relire à voix haute, pour s'en imprégner :
Pourquoi.
L'audience des feuilles.
Sur ce qui est.
Autrement qu'il en est.
Tout ce pourquoi est de sel.
Ecrire ne sera qu'entendre l'eau et le feu
aligner sur la feuille
l'abstinence de chaque mot
ainsi
cette brûlure au seuil du cahier.