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Une campagne

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Une actualité de Marie-Aurélie
Publié le 19/03/2016

Il y en a si peu, des livres comme l'Annonce, qui donnent cette impression finale que tout a été dit, comme il se devait. Et pourtant, cette histoire simple mais formidable, ces gens modestes mais d'exception qu'elle met en scène, ces sentiments qu'on pourrait croire communs mais qui sont ici beaux, magnifiés, ne sont jamais explicités vraiment, de même qu'ils resteront offerts à l'inconnu. Et c'est bien là qu'est le triomphe de ce roman, dans la justesse, dans l'empathie de l'auteur que l'on ressent pour ses héros, et qui font que les mots se suffisent et qu'ils savent se poursuivre d'eux-mêmes. Sa lumière est en fait dans son ombre.

Paul a passé une annonce dans un journal, à laquelle Annette a répondu. Ils se rencontrent et ils se jaugent, puis conviennent d'essayer quelque chose à deux, parce que tous seuls ils ne veulent plus. Annette quittera le Nord et viendra avec Eric, fils issu d'une union précédente, s'installer dans le Cantal où Paul élève des vaches. Ils y auront des joies tranquilles et des hésitations, des découvertes et des incertitudes. Tout est à (ré)apprendre lorsqu'on a oublié où quand on ne connaît pas.

Le récit, sublimé par un style précieux et recherché, mais où l'auteur ne fait pas de zèle et ne transparaît pas derrière ses personnages, contient toutes les couleurs des saisons, toutes les odeurs de la campagne, que le lecteur ne peut manquer de voir et de sentir. Marie-Hélène Lafon a écrit un roman magnifique, délicat et sensible ; que de superlatifs pourrait-on employer à son propos. Il fait du bien, tellement.

C'est une splendeur littéraire, véritablement!

Et une lecture obligée, naturellement!

Camille

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