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Le pavillon des cancéreux d'Alexandre Soljénitsyne, par Rémi Beuraert

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Une actualité de Adeline
Publié le 21/05/2013
Nous sommes en 1955 dans un hôpital en plein OUZBEKISTAN ; la déstalinisation a commencé. Paul ROUSSANOV est un fonctionnaire émérite, sa foi envers le Parti est inébranlable. Pour soigner sa tumeur il est affecté au pavillon 13, le pavillon des cancéreux. Mais qu’on se le dise, ce n’est pas le cancer. Là-bas il fait la connaissance de DIOMKA, FEDERAU, VADIM, KOSTOGLOTOV tous ici pour soigner un mal qui les ronge. Face à la maladie chacun cherche à comprendre, pourquoi moi ? Vais-je mourir ? Quel est le sens de la vie ? Plongé dans la vie du dispensaire, on apprend à découvrir les espoirs, les angoisses, le passé de chaque patient, de chaque médecin. Pourtant tous différents tous se battent pour s’accrocher à une seule chose, la vie. Qu’elle soit heureuse comme celle de ROUSSANOV ou dure et pitoyable comme celle de KOSTOGLOTOV, aucun d’entre eux ne veut mourir. Parce que chacun a l’espoir que la vie à encore quelque chose à lui offrir. Mais la marche est inexorable, comme les changements du Parti, comme les changements de l’histoire, la vie de l’hôpital avance, toujours. Le pavillon des cancéreux est dur, réaliste, implacable mais vous laisse un sentiment d’espoir. Ce livre vous confronte aux injustices de la vie, le contexte de l’URSS de 1955 renforce cette idée. Injustices sociales d’abord dans un système aussi absurde et incompréhensible que l’Union Soviétique, et injustice face à la maladie qui frappe au hasard sans aucune considération. Il montre l’impuissance et la solitude des Hommes devant la maladie et la mort, qui qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. Pourtant la déstalinisation et la guérison d’Oleg nous poussent à croire en un avenir meilleur.