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Les lycéens écrivent aussi (5e édition - billet n°20)

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Une actualité de Marilyn
Publié le 26/03/2014
Billet portant sur L'open space m'a tuer d'Alexandre Des Isnards et Thomas Zuber L’open space m’a tué  est un livre constitué de multiples nouvelles. Ses auteurs sont Alexandre des Isnards et Thomas Zuber. A l’heure où le numérique influence et transforme profondément nos modes de vies, le cadre professionnel n’en reste pas moins touché. Il est alors apparu un nouveau mode de  travail appelé « l’open space » qui est présenté par ce livre de manière humoristique, mais un humour noir grâce auquel  on comprend les méfaits de ce nouveau mode de travail. « L’open space » est utilisé aujourd’hui par de grand nombre d’entreprises qui souhaitent rationnaliser les coûts en minimisant l’espace de travail. Tous les salariés sont dans une pièce, séparés par une simple cloison devant leurs ordinateurs. Ce nouveau mode d’organisation est fait, et on le comprend bien dans le livre, au détriment des salariés. Ainsi, ce livre nous permet d’être pris à parti, et de prendre du recul sur les conditions de travail actuel. A l’heure où la formation des jeunes est optimale, et où l’on dit leur faciliter l’accès à un travail décent, on constate que le revers est bien loin de ce que l’on imagine. En lisant ce livre, de nombreuses personnes vont pouvoir se reconnaitre, et voir que leur quotidien ressemble très souvent, à celui décrit par les deux auteurs. C’est un réel miroir de notre société actuelle. Les deux auteurs, eux-mêmes diplômés de très haut niveau, nous livrent parfaitement la réalité, à travers leurs propres expériences et leurs sentiments. On peut découvrir ainsi ce nouvel univers, souvent inconnu du grand public, où chaque être est démuni derrière son ordinateur et n’a plus aucune vie privée dans le cadre de son travail. Il n’y a plus aucun secret, tous sont ensemble, se voient, s’épient, s’écoutent et surtout tout se sait. Tous parlent sur tout le monde, telle une jungle humaine. Plus de quarante personnes travaillent dans un même espace confinés sans devoir se déranger. Mais en réalité c’est une nuisance permanente. Là, où le numérique est pensé comme un mode de travail plus aisé, sans trop de stress avec une forte relation avec la hiérarchie, en fait, ce nouvel outil  ne provoque que solitude, stress, hyper-productivité, dépression, tension, malaise et anxiété. De plus, il donne lieu à une constante surveillance. Ce livre nous tient rapidement dans ses pages, avec de nombreux témoignages, remplis d’humour mais qui nous attristent. Ces bureaux censés être conviviaux et améliorer les relations hiérarchiques, au contraire, ajoutent des codes incompréhensibles pour les salariés qui ont une pression supplémentaire. Ce numérique synonyme d’amélioration dans le cadre du travail, avec de meilleurs échanges a en fait engendrer des comportements  négatifs. C’est un parfait reflet du monde du travail actuel. C’est un livre qui doit être lu et que j’ai fortement apprécié car il ne cache pas les dessous de notre société mais au contraire les dévoile ainsi que ses effets néfastes. Alors que beaucoup d’auteurs essaient  de nous « vendre du rêve »  ce qui, en temps de crise, n’a plus aucune signification, Thomas Zuber et Alexandre des Isnards dévoilent avec franchise et acuité : c’est cela qui nous fait apprécier la qualité de leurs écrits, nous apprécions cette vérité qui se dit sans fard.  Ce livre reflète la désillusion des jeunes générations qui, au premier abord, donnent l’impression d’être épanouies dans leur travail mais qui en réalité souffrent de ce dernier au plus profond d’eux-mêmes. Ce livre m’a permis de prendre conscience, que ma génération, elle aussi sujette à «  L’open Space » et aux nouvelles technologies, ne doit pas seulement en extraire les aspects positifs tels que la rapidité de l’outil informatique et la proximité avec ses collègues. Mais au contraire doit ouvrir les yeux sur ce nouveau mode de dictature qui nous asservit, qui nous prive de toute conscience critique, et j’irai même jusqu’à dire qui nous détruit et nous aliène en créant en nous une source de stress permanente pouvant aboutir à de graves maladies. Je conseille vivement à chaque personne de le lire, et surtout de prendre du recul sur ce qui est lu afin de déceler l’aspect manipulateur de notre société. Chaque être qui va entrer dans la vie active ou qui y est entré  devrait lire ce livre, les uns pour savoir ce qui les attend et les autres afin de comprendre clairement ce qui les entoure. C’est un livre facile à lire grâce à l’humour qui y est omniprésent mais aussi chaque personne y trouve sa place et s’y reconnait. Vous ne pourrez pas échapper à sa lucidité décapante. Billet de Richard Elodie BTS AS2  

Bibliographie