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Les lycéens écrivent aussi (7ème édition – billet n°25)

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Une actualité de Marilyn
Publié le 13/04/2016
Billet portant sur Courir dans les bois sans désemparer de Sylvie Aymard courirlogocondorcet214328Au fond, qu’est-ce que l’existence ? A quoi se résume la vie ? Un jour on naît, premier pleur, premier sourire, premier éclat de rire, premier chagrin. On déteste, on apprécie, on aime aussi. Un jour encore, on tombe amoureux. De la bonne ou mauvaise personne peu importe. Vivre se résume à quelques sentiments, des habitudes, un quotidien, des amis, une famille, un travail, des supérieurs, des gens que l’on apprécie, ou au contraire que l’on hait. Si on a de la chance, on trouve le grand amour, celui qui vous change à tout jamais, sans pour autant vous obliger à quoi que ce soit, celui qui vous fait faire ce que vous n’avez jamais osé faire auparavant, celui qui change votre façon de voir le monde à jamais, pour toujours, celui qui ne vous brusque pas. Puis, il y a la mort. Certains en ont peur, d’autres la trouvent  fascinante, Cornélia, elle, est dans le premier, mais aussi le second cas. Nous sommes dans les années soixante, soixante-dix, à Issy-les-Moulineaux, en région Parisienne. Depuis son plus jeune âge, Cornélia accumule des complexes : ses cheveux frisés indomptables, sa peau blanche qui ne rougit jamais, et son sempiternel questionnement sur la mort adressé à ses parents ;  son père qui a toujours voulu un fils après la naissance de sa première fille, sa mère qui ne la trouve pas assez raffinée ou gracieuse, son mal-être permanent concernant son manque de culture, son obsession d’obtenir le bac, malgré une situation stable et un compagnon, son patron. Toutes ces questions, cette secrète et profonde fascination ou peur de la mort, bien enfouie, cette méfiance  des autres comme elle aime l’appeler, à quoi tout ce brouillon de tracas va-t-il la mener ? Une maison loin de tout, enfouie dans une forêt, aucun voisin, l’envie de croiser la mort, le goût de la solitude, corps et âme meurtris. Tel est le quotidien de cette jeune femme. La cause ? La rencontre du grand amour. Et surtout, sa perte. Courir dans les bois sans désemparer traite le sujet de l’amour passionné, mais aussi celui de la mort. A travers l’histoire, ou plutôt la vie d’une enfant qui devient adolescente puis une jeune femme, l’auteur nous invite à la suivre dans ses moindres faits et gestes, ses peines, ses doutes et ses bonheurs. Sylvie Aymard, avec son premier roman, prouve que même la mort peut-être joliment racontée. Ses personnages sont attachants et possèdent tous des traits de caractère, ainsi que physiques propres à eux. Elle ne cherche pas à les rendre beaux. Elle jongle très habilement avec les points de vus et l’époque où se déroule l’histoire. En effet, les retours en arrière, puis ceux au moment présent sont source de suspens, et donne forcément l’envie au lecteur de découvrir la suite. Tout est de l’ordre du détail, ce qui permet de se plonger totalement dans l’univers du personnage. Un univers sombre parsemé de touches d’espoir qui illuminent les pages du livre et laisse vagabonder l’esprit au rythme des personnages. PLANCHON Maeva seconde 2

Bibliographie