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Je n’ai plus de patience pour la lecture, je m’en suis éloigné le jour où mon père a placé entre mes 10 doigts un appareil qui s’est avéré relativement nocif à mon épanouissement intellectuel : le téléphone portable.

D’une facilité aliénante, il s’est imposé à moi comme un régime tyrannique qui soumet à son peuple un nouveau mode de vie. De ce fait, je ne lis plus, je survole les mots et les phrases sans réellement les comprendre.

Cependant, il y a un livre, que j’aime décortiquer tant il nourrit mon esprit. Il fait tourner les aiguilles de ma montre sans que je m’en aperçoive et colore parfois d’un rouge « mer » séduisant les trop nombreuses tâches grises présentes dans mon esprit.

Pourquoi cette œuvre ?

J’ai appris à aimer. On s’imagine souvent qu’il est simple d’aimer car c’est un sentiment instinctif. Simple comme rentrer l’anse métallique d’un cadenas dans son boitier sur une rambarde du pont des Arts. Mais c’est faux. L’amour a 119 définitions dans mon livre et c’est grâce à celles-ci que je sais maintenant comment, pourquoi et qui aimer.

Mais ce n’est pas tout.

Jeune orphelin de la littérature, j’ai tout de même dévoré bon nombre de romans et bandes dessinées pendant les prémices de mon adolescence. Je me suis découvert, durant cette période, une fascination pour les intrigues policières. J’apprécie tout particulièrement les créations d’Agatha Christie et d’Amélie Nothomb que je considère comme des démonstrations d’évocation et d’intelligence.

Mon livre est également un sport pour l’esprit. Il est l’intrigue de Poirot et l’intelligence assumée de l’auteure de « Stupeur et tremblements ». En effet, les chapitres y sont copieusement nourris d’histoires et de proverbes, de prières et de lois mais aussi de vérités et d’images. Chaque phrase est commentée, analysée, expliquée dans un petit cadre prévu à cet effet en bas de page.

Comprenez-vous maintenant, pour quelles raisons l’œuvre dont je vous parle trône sur mon chevet ? La passion et la sagesse. C’est un ouvrage d’émotion et de philosophie qui met en scène un prince et une graine de moutarde.

La Bible est un arc en ciel lumineux et éclatant dans un monde majoritairement monochrome, et ce beau contraste là me semble être l’essence même de son charme. En tout cas c’est ce qui me séduit.

Bibliographie