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Daytripper, au jour le jour

Concours 2018 Plumes d'étudiants

Publié le 09/05/2018

Daytripper, au jour le jour de Fábio Moon et Gabriel Bá

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Daytripper, au jour le jour ou comment renaître entre chaque planche !

En véritables voyageurs au cœur de l’Amérique latine, nous nous laissons embarquer par les différentes histoires répertoriées dans cette bande dessinée. Enfant, adulte, aîné, la perception et les besoins changent mais nous continuons à admirer les simplicités de la vie tout en réalisant l’unicité de celle-ci et son éphémérité.

Derrière ce voyage se cachent les auteurs, frères jumeaux brésiliens, Fábio Moon et Gabriel Bá qui nous transcrivent avec finesse et subtilité un monde dans lequel chacun cherche sa place. À l’origine proposé par Vertigo en 2010 sous forme de dix comics books, il nous est publié dans sa version française et regroupé en un album en 2012 par Urban Comics.

Au gré des chapitres, nous nous retrouvons à tout âge dans la peau de Bràs et nous nous demandons si cette fois-ci tout finira bien. Car oui, les choix faits sont au cœur de ces péripéties et influenceront un jour ou l’autre. Nous ressentons l’importance qu’ils portent et nous ne pouvons cesser de nous demander quand est-ce qu’ils seront déterminants en ces temps où plus personne ne veut faire de choix. Alors nous réfléchissons à notre parcours et au nombre de fois où nous avons répondu « comme tu veux » ou avons regretté de ne pas avoir agi.

Nous ressentons les peurs et angoisses de Bràs : auteur perdu, il recherche un sens à son existence.
Ce sentiment nous est traduit par l’enchainement de ses vies, sans logique chronologique, qui nous décrit le désordre régnant dans son esprit.

Sombre, prenant mais empli de chaleur, cet album nous apprend à profiter de chaque moment et des personnes qui nous sont chères. Mais pour quoi ou qui vivons-nous ? Pour le travail, la famille, l’être aimé ? Non, on en conclue que c’est avant tout pour nous car au final nous finissons tous emportés par cette mort omniprésente et qui ne cesse de créer l’équilibre dans l’œuvre.
La larme à l’œil ? Vous risquez de l’avoir mais, au final, ces multi-existences vous font passer par tous les états et vous offrent un autre regard sur vous-même.

Daytripper met en scène ces instants de la vie dont nous ne voyons même plus la beauté et nous pousse à nous focaliser sur notre propre histoire. Une fois la lecture finie, une seule pensée :
« Ça fait du bien et il faut vivre ! »

Bibliographie