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Certaines œuvres littéraires ont la capacité de traverser les âges. Frankenstein est un exemple, et a irrigué beaucoup de ramifications autour de lui. N’est-ce pas chose fascinante que de découvrir les racines d’une telle référence ?
L’histoire d’un homme, Victor Frankenstein, qui regrettera amèrement d’avoir donné la vie à un homme monstrueux. Ou à un monstre humanisé. L’homme est-il un monstre ou le monstre un homme ? La genèse d’un tel être est racontée comme une épopée à la connaissance ultime pour un scientifique avide de vérité. Le désir de déjouer la « barrière » séparant la vie de la mort, et briser alors le secret d’une œuvre mystérieuse. L’œuvre de la vie, d’où l’intitulé « Le Prométhée moderne » qui fait référence au mythe relatant le droit à la création. Une caractéristique très forte de ce livre est l’empathie pour les personnages. Aucune fausse note sur cette méticuleuse partition qui place les différents détails à leur juste mesure. La créature se plaçant comme point de chute – au sens premier du terme – du créateur maudit. On y apprendra comment un homme désireux de comprendre le monde chercha sans relâche les mystères de la vie, surpassant ses mentors jusqu’à parvenir à la découverte inopinée. Frankenstein s’inscrit dans les récits traitant de la corrélation entre le bonheur d’un homme et sa manière de voir le monde. N’est pas plus heureux l’homme qui ne voit pas plus loin que la frontière de son village ?
Au cours d’une rencontre entre l’homme et sa créature privée de nom, cette dernière lui contera comment se sent un homme abandonné, livré à lui-même dans un monde ou les critères esthétiques ne correspondent en rien avec la brutalité de ses traits. Les traits grossiers dont la créature se voit affligée imagent un homme qui n’arrive pas à faire aussi bien qu’une nature qu’il tente de dominer. L’évolution psychologique de la créature a de quoi fournir des analyses sociologiques sur l’origine de bien des maux. Le récit de la créature est particulièrement poignant et remet en question les valeurs de l’être humain lui-même. La requête de la créature à son créateur rend difficile de ne pas s’imaginer la suite que prendrait une telle réalisation. Le bon choix pour l’humanité ? La frontière entre égoïsme et altruisme est-elle aussi mise à l’épreuve.
La chute du roman est somptueuse et teintée de frissons. A l’instar de son personnage, Mary Shelley est dans l’invention et apporte par ce récit un électrochoc dans l’esprit de lecteurs peu préparés à la lecture de telles aventures. La découverte de Victor Frankenstein évolue en invention, mais ne rencontrera jamais – malgré un potentiel inégalé – celle de l’innovation. Mary Shelley rencontrera un public très friand d’un genre qui aura alors un bel avenir devant lui, et c’est en cela que l’on peut qualifier le roman Frankenstein d’innovant.
Quel concours de circonstances que celui d’un « vulgaire » concours de nouvelles entre amis, qui concourra à l’évolution d’un genre littéraire.