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Ils étaient cinq

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Publié le 13/05/2019
Ils étaient cinq de Sandrine Destombes
Le dernier mois de l’année entame sa progression dans les locaux du Département des Sciences du Comportement. Avec lui, un message, directement adressé au capitaine de la DSC. Un message d’horreur, encore plus puissant que toutes les années passées à côtoyer le monde criminel. Et puisqu'une image vaut mille mots, la vidéo qui défilait devant les yeux du capitaine et de ses acolytes en valait sûrement des milliards. Attaché à une chaise, un homme subit des actes de torture impensables. Qu’a-t-il fait pour mériter ce sort ? Une énigme accompagne ce terrible spectacle :

“Sur une échelle de 1 à 10, vous trouverez le premier au manoir Saint Thomas. Au pas vu, pas cru, il a perdu. Ne vous pressez pas. L’attente est une raison de vivre.”

A croire que la vie d’un homme n’est qu’un jeu.

Le mois de Décembre, traditionnellement lié aux fêtes de fin d’année, avait une bien autre teinte cette année-là pour l’équipe de la DSC. Ils ne le savaient pas encore, mais chacune de leur vie était sur le point d’être bouleversée par un mois de Décembre placé sous le signe de la vengeance. Une vengeance qui se voulait pourtant être juste aux yeux du capitaine, choisi par ses bourreaux pour devenir le Juge des Âmes dans ce jeu macabre.

Au rythme effréné d’une chasse aux trésors, le capitaine de la DSC, Antoine Brémont, reçoit régulièrement des messages et vidéos de torture, voire de crimes, auxquels il s’efforce de donner un sens afin de parvenir à sauver les futures victimes de son interlocuteur et, surtout, de pouvoir répondre à la question : pourquoi ? Pourquoi l’avoir choisi lui en tant que Juge de ces actes cruels ?

Entre la Suisse et la France, nous suivons Antoine Brémont dans son enquête pour la vérité. Pourtant, au fil des trajets et des rencontres, certaines questions émergent, existe-t-il toujours une seule vérité ? Une victime peut-elle s’avérer être un bourreau ? Et qui est apte à juger les actes d’autrui ? Sandrine Destombes, allant plus loin que l’écriture de son thriller, nous invite à nous interroger de manière plus philosophique sur la véritable nature du crime.

Les crimes peuvent-ils être justifiés ? Cette question est d’ailleurs celle que posent les bourreaux au capitaine. Lorsque ce-dernier aura finalement assemblé toutes les pièces du puzzle et que la réalité sera limpide à ses yeux, décidera-t-il de condamner ceux qui ont perpétré ces crimes ? Ou choisira-t-il d’épargner des criminels qui ont déjà assez souffert ? Cette vengeance, nous apprend à ne pas nous fier aux apparences et surtout à ne pas se hâter de juger sans connaître tous les éléments d’une histoire. La justice ne se trouve pas forcément là où on l’attendait.

Bibliographie