Ce livre que l’on m’a conseillé, je l’ai convoité pendant des mois. Puis, un jour de décembre, au cœur de l’hiver, on me l’a offert. Il nous plonge dans l’histoire de trois jeunes femmes qui affrontent la guerre. L’une est américaine amoureuse de la France, l’autre est polonaise et résistante et la dernière est allemande et va sombrer dans les ténèbres. Trois femmes, trois nationalités et trois destins qui vont se lier.
Je me suis préparée au pire en ouvrant ce roman : je pensais aux camps de concentration, à la résistance, aux nazis ... On pense tout connaître de la Seconde Guerre mondiale. On a étudié le sujet à l’école, on en a discuté, on a appris. C’est pourquoi je ne pensais pas être surprise lorsque j’ai entamé ce livre. Quelle ne fut pas mon erreur ! Je manque d’adjectifs pour décrire ma lecture. Je suis passée du rire aux larmes, j’ai ressenti la terreur, le dégoût... On sait que l’hiver est froid, l’hiver est rude, l’hiver est long, l’hiver est injuste, l’hiver est impitoyable. Ce que l’on ne sait pas, c’est à quel point. A travers ces femmes, on entraperçoit ce que cela a pu être. On vit avec elles, on souffre avec elles, on espère avec elles, on découvre avec effroi l’horreur humaine, cette boucherie atroce qui a duré plusieurs années. Les différents points de vue aident à s’immerger dans trois mondes différents et permettent de voir à travers les yeux de nos héroïnes. Voir la guerre, la vie dans les camps, l’affreuse réalité. La lecture en devient plus vivante et captivante. Ce qui m’a le plus touchée, c’est cette fraternité qui survient entre les personnages au cœur de l’horreur.
J’ai été transportée avec émotion dans cette histoire tragique. Le plus difficile dans celle-ci, c’est de savoir qu’elle ne relève pas de la fiction mais que cela a bel et bien existé, il y a moins d’un siècle. L’auteure a d’ailleurs particulièrement bien décrit ceci dans ses remerciements en disant « Je sais, alors que je commence à écrire, que ma plus grande difficulté sera de convaincre que ce qui vous est raconté ici n’est pas une vision d’un enfer imaginaire mais fait bien partie de notre monde ». Ces mots sonnent, pour moi, terriblement juste. On ne veut pas, on ne peut pas croire à cette barbarie inimaginable.
Ma lecture achevée, je suis restée de longues minutes sans voix, choquée et admirative de ces hommes et femmes qui ont affronté cette période avec force, courage et détermination. J’ai aimé cette histoire parce qu’elle m’a bouleversée, elle m’a fait vivre l’horreur de la guerre pendant un instant, elle m’a fait découvrir le destin de femmes merveilleuses mais m’a aussi montré l’autre côté du miroir. Je pense qu’il est de notre devoir de savoir, d’apprendre mais surtout de nous souvenir. Oui, cette histoire est tragique, sombre, funeste et déchirante. Mais le message de ce livre reste l’espoir, garder espoir même dans les pires moments, continuer d’avancer même quand tout semble perdu.
C’est en fait une magnifique ode à la vie.