Misery de Stephen King
Stephen King est un écrivain américain né en 1947. Sa vie est faite de livres et de prix. En effet, il écrit plus d’une cinquantaine de romans et environ deux cents nouvelles. Il remporte en tout 33 prix, et la médaille de la National Book Foundation. Il écrit Misery en 1987, qui reçoit le prix Bram Stoker du meilleur roman et a été adapté au cinéma en 1990.
Un huit clos terrorisant
Bien connu pour ses romans sur le thème de l’horreur, Stephen King nous fait ici une démonstration de l’étendue de ses capacités.
En guise de personnage principal, il met en place Paul Sheldon, un célèbre écrivain, connu notamment grâce aux aventures de Misery Chastain. Cependant l’héroïne prend trop de place dans la vie de l’écrivain et celui-ci décide de mettre fin à ses histoires en la faisant mourir, n’en déplaise aux plus grands lecteurs de Paul.
Une fois son nouveau roman, intitulé Fast Cars achevé, il quitte son hôtel du Colorado et se dirige vers sa maison d’édition à New York, mais il subit un terrible accident de voiture, qui lui broie les deux jambes.
Fort heureusement, il se fait secourir et recueillir par une certaine Annie Wilkes, ex-infirmière et grande admiratrice de l’écrivain. Cependant plus le temps avance, plus Paul s’aperçoit qu’Annie est loin d’être une femme ordinaire, et qu’elle souffre de troubles mentaux. Quand elle découvre le manuscrit de l’écrivain dans sa sacoche et commence à le lire, elle a une dispute avec lui au sujet de la violence et du langage grossier du livre, et punit l'écrivain en suspendant sa prise de calmants, malgré la dépendance de Paul à ceux-ci.
C’est à partir de ce moment qu’une relation très spéciale, tantôt conflictuelle, tantôt fusionnelle, s’installera entre les deux personnages.
Un suspens maintenu
Le lecteur est réellement impliqué dans l’histoire, Stephen King nous fait pénétrer dans l’esprit de Paul Sheldon et explore les plus sombres facettes de l’homme. Au fil de la lecture et jusqu’à la dernière page règne une sorte d’angoisse, de boule au ventre, qui persiste même après. Misery fait partie de ces livres qu’on ne lâche plus une fois entamés, et qui restent en mémoire encore longtemps après avoir fini la lecture. Le style d’écriture est, comme à l’habitude de Stephen King, excellent, les événements s’enchaînent sans toutefois laisser le lecteur dans l’incompréhension. Les descriptions paraîtront excessives à certains, mais elles contribuent grandement à la visualisation des personnages et des lieux. Ce livre peut être considéré comme un des chefs-d’œuvre de Stephen King, et mérite amplement son prix Bram Stoker.
Thomas Deroeux Simon Marionneau Vincent Lalanne, SMGL