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Mange, prie, aime

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Publié le 09/05/2018
Mange, prie, aime d’Elizabeth Gilbert
2500 caractères accordés pour vous faire partager cela… L’exercice est périlleux quand Elizabeth Gilbert réussit à le faire en 504 pages.
Issue d’une génération qui a baigné dans le numérique plutôt que dans les livres, ai-je des regrets ? Peut-être. Mais il n’est jamais trop tard. De l’envie de rendre sa famille fière, à l’envie de se faire plaisir, voici mon histoire et celle d’Elizabeth.

Roman ou histoire d’une vie ? Elizabeth raconte. Arrivée à un point de sa vie où de l’extérieur tout semble acquis, il n’en est rien. Elizabeth se sent vide et éprouve un profond mal-être.
Épuisée par la pression sociale de la cage dorée dans laquelle elle vit, Elizabeth se rend à l’évidence et assume sa dépression. Loin de la nier, elle l’accueille comme un signal d’alerte et décide de reprendre sa vie en main, comme elle l’entend.

Autrefois bonne vivante, épouse loyale et aimante, Elizabeth n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Première décision électrochoc : demander le divorce. Deuxième décision : se recentrer sur soi et ses désirs. Ne plus vivre à travers l’autre, voilà ce qui anime désormais Elizabeth.
Tout plaquer et prendre du temps pour soi pendant une année entière… Beaucoup en rêvent, elle l’a fait. Et nous le fait partager. La suite vous l’avez sûrement déjà entendue, « Liz » comme ses amis aiment l’appeler, s’offre une cure de plaisirs pour le palais en Italie, part méditer en Inde et finit par trouver l’amour en Indonésie.
Une année pour elle, qui la fait grandir et voir la vie autrement. Moi tout autant à travers ces quelques pages.
Manger en Italie. Mais pas que. Il est question ici de savourer la vie et ce qu’elle offre. Grâce à ce chapitre de la vie d’Elizabeth, j’ai appris tout comme elle qu’aimer les bons produits, c’est aimer la vie et s’aimer soi-même. Véritable leçon de vie, Elizabeth se réjouit d’avoir « pris les 12 kilos les plus heureux de [sa] vie », et se consolera en changeant de taille de pantalon plutôt qu’en entreprenant un régime contraire à l’état d’esprit de son voyage.

Prier en Inde. Loin de son quotidien autrefois fastueux, Elizabeth s’investit au sein d’un ashram et y mène une vie simple. Elle calque son mode de vie sur celui qui y est enseigné là-bas. Lever aux aurores, méditation, travaux d’intérêt général… Là encore, une autre leçon de vie.

Aimer en Indonésie. Impossible d’en venir à cette partie sans évoquer Ketut, guide spirituel et personnage attachant, qui l’aide la fin du voyage. Liz a fait la paix avec elle-même et est prête à donner de son temps. Liz a compris que pour aimer il faut d’abord apprendre à s’aimer soi-même. Nous aussi.
Elizabeth aura ces quelques mots marquants « on se contente d’une vie sans bonheur parce qu’on a peur du changement ». À cela, et par Mange, prie, aime, elle répond qu’il ne tient qu’à nous d’ouvrir les yeux et de vivre notre version du bonheur.

Un roman par lequel Liz parvient à remettre les choses dans l’ordre dans sa vie à 31 ans, donne envie de faire de même, et m’a donné l’envie de lire, pour moi, à 19 ans.

Bibliographie