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Métaphysique des tubes

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Publié le 13/05/2019
Métaphysique des tubes d’Amélie Nothomb
« Métaphysique des tubes » ou la rencontre avec la philosophie nothombienne.

Dix ans… dix ans déjà que j’ai savouré « Métaphysique des tubes », le premier roman que j’ai découvert d’Amélie Nothomb – seuls les puristes, les fans invétérés, savent qu’il ne faut pas prononcer le « B » de ce phénomène de la littérature belge -.

De « Plante apathique » qui ne s’exprime pas, la petite Amélie grandit, se transforme en divinité. Toute cette évolution fantastique n’est rendue possible que grâce à une rencontre synesthésique et forcément magique : la rencontre avec une tablette de chocolat… belge, bien évidemment. Les descriptions condensées et pourtant si visuelles d’un pays que je ne connais pas ? Le quotidien pétri des aventures trépidantes de cette enfant expatriée au Japon ? Ou encore les métaphores et réflexions si pertinentes d’une petite fille un brin mégalomane ? Difficile de trancher et de hiérarchiser ce qui m’a le plus séduit dans cette autobiographie, il est vrai romancée, mais qui correspond si bien au personnage d’Amélie Nothomb. Car oui, Amélie Nothomb est un mythe, un mystère qui serait né « deux ans après l’accouchement » - comment ne pas être fasciné par un tel teasing ? -.

Amélie barbotte dans son enfance, je l’admire réalisant ses premiers pas, s’exprimer avec l’aisance d’une adulte, et m’émerveille de ce charmant microcosme qui me fait replonger dans mon propre passé. Avais-je la même assurance que la jeune écrivaine ? Pas si sûr. Mais c’est la lecture de « Métaphysique des tubes » qui me souffle une idée géniale : et si j’écrivais ma propre autobiographie ?

Alors en redécouvrant ce livre dans ma bibliothèque, je le rouvre, et replonge avec délice dans son enfance au pays du levant, entre les carpes, les inondations et bouches d’égouts qui happent les papas étourdis, quoiqu’ambassadeurs, les kimonos de soie rose et autres apparitions grandiloquentes de la petite Amélie.

Bibliographie