Chargement...
Chargement...


Nos (pires) meilleures vacances à Las Vegas

kedgejettelencre2020
Publié le 17/06/2020
Nos (pires) meilleures vacances à Las Vegas d’Agathe Colombier Hochberg
Un vent de fraîcheur à 3 jours de la Grande Envolée !
Fermez vos yeux.
Laissez-vous bercer par les notes apaisées de l’inimitable « Miss California ». Prenez en peu à peu le rythme en vous figurant les teintes chaudes et fougueuses qui colorent les massifs imposants du désert californien. Bien installé dans votre Chrysler, la conduite sûre et paisible, vous empruntez la Highway 101 et offrez votre faciès fraîchement bronzé aux premières lueurs du Soleil. Vous vous émerveillez des vagues s’écrasant gracieusement sur les petits pieds des baigneurs, exprimez une certaine euphorie face au gigantisme des palaces américains, masquez à peine votre perplexité en vous frottant au charivari provoqué par l’entrechoquement des pièces et la vivacité des émotions des casinos de Sin City mais sentez vos larmes monter en dégustant vos bouchées glacées citronnées au sein du Circo… Oui, ce même lieu qui a accueilli dix ans plus tôt M.Clooney et sa troupe agitée pour une virée mouvementée.

Ce petit voyage mental vous laissant, j’en suis certaine, en pâmoison, imaginez maintenant que vous n’êtes pas si seul dans votre belle Chrysler. Vous êtes depuis le début accompagné par un ami grec si fantasque et bruyant que vous avez failli mourir de honte à trop maintes reprises. Mais, pensez bien que ce n’est pas tout. À ce trouble-fête s’ajoute votre belle-mère et son mari fraîchement débarqués d’une France qu’ils ne quittent jamais et déterminés à pimenter généreusement vos vacances par un lot de critiques acérées que ce choc de cultures ne saurait réprimer. Vous commencez déjà à questionner le rêve américain… Bien sûr, votre moitié n’est pas loin dans la voiture mais est accompagnée d’une fille ayant autant la bougeotte et l’esprit d’aventure que votre compteur kilométrique. A tout ce beau monde s’ajoute un meilleur ami dont le regard ne détecte que les blondes, la sœur de votre chère et tendre dont le rêve se résume à se marier dans une bâtisse sphinge dont les Egyptiens ont plus honte que vous et votre petite dernière plutôt normale, quoiqu’exaspérée par la fantasmagorie dont elle est témoin tous les jours.

Et c’est avec ces gais lurons que vous allez passer vos vacances…

Les pires angoisses, les pires folies et enfin les larmes qui s’écouleront sur vos joues en observant à quel point la vie est remplie de moments authentiques, simples et heureux. Le rêve américain, vous allez le voir de près, je vous le promets !

Bon retour à la civilisation !

Bibliographie