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Le destin miraculeux d’Edgar Mint de Brady Udall révèle au lecteur la puissance de la période de l’enfance et de l’adolescence, et surtout le paradoxe avec l’humour et la dérision qui se dégage de la vie d’Edgar dont les phases de socialisation « classiques » (école, famille) sont remplacées ici par un hôpital et un orphelinat. Vous allez adorer Edgar Mint, petit garçon de 10 ans que la vie n’a pas épargné. A lire en écoutant du Simon and Garfunkel, sur la plage ou dans une maison de vacances, pour accompagner ce style fluide et au plus près des émotions. |
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Certains craignent de lire Annabel de peur d’y lire une vérité qui dérange. Le roman de Kathleen Winter a en effet l’apparence d’un ovni. C’est pourtant en s’appuyant sur la vie « particulière » de Wayne, né hermaphrodite, ayant subi dès la naissance une opération pour devenir uniquement garçon, que l’auteur nous élève vers un destin qui résonne en chacun de nous : que transmet-on à nos enfants? Que leur cache t-on ? A quel point doit-on leur transmettre nos peurs et à quel point doit-on les protéger ? A travers des personnages inoubliables, une plume très imagée et poétique, l’auteur nous livre ici un premier roman magistral. |
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Il reste de Persepolis un parfum de révolte et de mélancolie. Le rôle du dessin de Marjane Satrapi prend tout son sens car il reste au lecteur des images indélébiles en noir et blanc de cette enfance passée en Iran entre la fin du règne du Shah et le début de la révolution islamique. Toute une tranche de vie entre désir d’indépendance et attachement à la famille et ses valeurs. Persepolis est un bonheur de lecture et un véritable témoignage historique pour comprendre les transformations profondes de ces dernières années en Iran et au Moyen-Orient. |
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Et pour finir, LE roman le plus puissant, complet et bouleversant jamais écrit (en toute objectivité). On finit A l’est d’Eden en ayant l’impression physique d’avoir vécu les épreuves de ses personnages, comme si leur existence était palpable. Ce roman parle de la terre, des hommes, de la filiation, de jalousie, d’angoisses. A travers le portrait de deux familles que tout oppose, Steinbeck analyse à la perfection les ambivalences et les noirceurs de la nature humaine. |